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L'interview de Tiffany

 

TIFFANY BOUELLE

nous inspire

 
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Tiffany, peux-tu nous parler de toi ?

En quelques mots, je suis franco-japonaise et je suis une artiste pluridisciplinaire basée à Paris. J’explore aussi bien la peinture que la sculpture ou encore la vidéo, et je fais notamment beaucoup de collaborations avec des marques de design et de prêt-à-porter.

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Quel est ton parcours ?

J’ai débuté il y a trois ans en faisant de l’illustration jeunesse. En organisant ma première exposition, cela m’a permis de faire une collaboration avec LVMH pour la marque MOINA, une collection de maroquinerie de Luxe.

A partir de ce moment là, j’ai investi dans du matériel pour peindre. C’est ce que j’avais toujours voulu faire, mais ça m’a décidée! Et c’est l’abstraction qui m’est venue, comme une évidence !

Parmi les différents axes que j’explore, il y a la femme et ses libertés. Je libère la parole des femmes. J’ai déjà travaillé auprès de femmes en Inde, en France et au Japon. C’est quelque chose que je souhaite explorer tout au long de ma vie.

A côté de ça, j’ai plusieurs travaux qui explorent aussi bien l’intime, la nostalgie, les troubles de la mémoire, et également mes origines japonaises.

 
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‘‘Je libère la parole des femmes.’’

 
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Qu’est-ce qui t’a amenée à te focaliser sur le sujet féminin ?

En 2014, j’ai fait un casting géant sur les réseaux sociaux où je demandais à un grand nombre de femmes de me parler de leur rapport à leur propre corps. J’ai complété cette enquête plusieurs années plus tard, et je me suis envolée pour l’Inde pour explorer les mêmes problématiques.

Par rapport à la multitude de récits que j’avais reçu, c'était comme une évidence que je devais mettre en lumière toutes ces paroles. J’ai imaginé les immortaliser plastiquement pour pouvoir définir la parole des femmes dans leur temps.

Mon ambition, c’est de libérer les femmes d’un certain poids de culpabilité vis-à-vis de leur corps.

Je tire des ficelles, je vois ce que ça donne et la personne réagit ou non à ce que je suis en train de faire. En fonction de cela, elle ressort du rendez-vous plus ou moins libérée. En général cela se passe très bien! Je la soulage sur certains points, et puis surtout je lui explique que j’ai une philosophie du beau qui me vient de mes origines, et du concept qui met en lumière la beauté de la dissymétrie, de l’usure, de l’imperfection.

C’est vraiment comme ça que je conçois mon œuvre: je prends les choses que les autres n’aiment pas pour les mettre en lumière.

 
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‘‘Mon ambition, c’est de libérer les femmes.’’

 
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Ce profond travail donne l’impression que tu es très intuitive…

Complètement! Le problème c’est que je me prends souvent des murs, c’est inévitable pour les intuitifs… On fonce dans tout ce qui nous inspire, et on passe notre vie à s’en prendre.

Mais c’est tellement important aujourd’hui pour réussir de passer au-delà de ses peurs et de foncer. En réalité, on n’a rien à perdre!

J’encourage tout le monde à tenter des choses qu’ils n’oseraient pas faire et de passer au-delà de leur peur. C’est important, même sur des choses totalement futiles, de passer au-delà de sa flemme. On ne s’en rend pas compte, mais on a toujours une longueur d’avance lorsque qu’on a pas la flemme!

Mon parti-pris, c’est de ranger sa flemme au tiroir et d’y aller et de voir ce que ça donne. Au pire, ça ne fonctionne pas et ça n’est pas grave. Il faut savoir se prendre un échec : c’est aussi évoluer, c’est grandir !

 
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‘‘Il faut savoir se prendre un échec: c’est grandir.’’

 
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Penses-tu qu’il existe une audace typiquement féminine ?

Pour moi, l’audace , c’est de plonger dans une mer que l’on ne connaît pas, sans savoir ce qui va se passer au moment où on va passer l’eau. On voit une surface que l’on pense connaître, et puis en la traversant on ne sait absolument pas ce qui se cache derrière, mais on y va quand même. 

C’est la curiosité. Elle n’est pas féminine ou masculine, elle est de l’être humain, elle est universelle.

Quoi qu’il en soit, pour me mettre en avant, j’ai vraiment dû faire appel à mon audace personnelle. A partir du moment où j’ai voulu me montrer en face comme œuvre d’art, ma première intention était de présenter un message positif. Je ne suis pas mannequin, je suis une artiste. Je veux montrer que les artistes ne sont pas tous torturés. Je veux présenter une forme de joie de vivre que j’incarne.

 
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Et ta féminité dans tout ça ?

J’ai du mal à me considérer entièrement comme femme, puisque je pense que certaines de mes pensées ne sont pas genrées.

Après quand je danse, je danse comme une femme. Ma pensée a une sensibilité féminine également.

Je dois certainement avoir une empathie très féminine. Être une femme me facilite la tâche pour rentrer en communication avec mes sujets. J’ai un seul regret: je suis très fière et heureuse d’être une femme, mais j’aurais été encore plus fière d’être un homme et de traiter d’un sujet aussi féminin que celui qui m’occupe. Il serait sûrement plus écouté !

Il est possible qu’il y ait une majorité de femmes plus sensibles que les hommes. Pendant des années, la sensibilité appartenait aux femmes. Aujourd’hui c’est plus complexe. On est dans un monde où c’est en train d’évoluer. On offre enfin la possibilité aux hommes d’être plus transparents sentimentalement parlant.

 
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"J’ai souvent porté des parfums qui me donnaient de l’assurance."

J’ai porté beaucoup de parfums différents tout au long de ma vie, mais j’y ai toujours prêté une grande attention. J’ai toujours cherché des maisons souvent peu connues.

Je mets un parfum en fonction de mon humeur, par exemple quand j’ai envie d’aller séduire l’homme avec qui je suis actuellement… A l’époque je portais un certain parfum, et c’était toujours le même parce que je voulais qu’il se souvienne de moi et de mon odeur. Quand je vais au travail, j’en porte un autre, et quand je passe la journée seule j’en mets encore un autre. J'ai donc toute une collection de parfums qui correspondent à mes humeurs!

J’ai une grande attirance pour les odeurs car elles me rappellent des moments précis, et parfois cela me donne du courage. J’ai souvent porté des parfums qui me donnaient de l’assurance et qui me réconfortaient avant de m’embarquer dans une nouvelle aventure.

 

Dernière photo : Capucine de Chocqueuse