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L'interview de Blandine Rinkel

 

BLANDINE RINKEL

nous inspire

 

Autrice de plusieurs livres et romans, le dernier étant Tout Tremble, tout juste sorti en mai 2021, Blandine Rinkel fait aussi partie du groupe Castrastophe, dont le deuxième album Gong est sorti en 2020.

 
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Raconte-nous ton quotidien…

Chaque matin, après avoir promené mon chien, j’essaye d’écrire à ma table en bois pendant 3 ou 4 heures. Je ne travaille pas toujours sur un livre en cours — ça peut être sur des articles ou des paragraphes sans destination précise, que j’essaye de sculpter. Mais le matin est ma période de travail littéraire (et de réponse à des mails).

Ensuite, je rejoins parfois le reste de mon groupe Catastrophe pour avancer sur notre projets communs, musique, documentaire, communication… On a toujours quelque chose en cours.

Puis généralement, je retourne à un travail plus intellectuel, je lis, j’écoute un podcast, regarde un film. Je cours. Je dors. 

Je lis énormément depuis l’enfance. Écrire a coulé de source, comme une manière de répondre aux livres lus. Mais ne faire qu’écrire m’anesthésie : je trouve un équilibre physique et psychique en pratiquant aussi la scène, en apprenant à danser, à chanter. En travaillant des projets plus collectifs aussi, pour n’être pas asphyxié en soi-même.

 
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‘‘J’ai commencé à faire de la musique et à inventer des concepts bizarres.’’

 
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Quel a été ton parcours ?

Née à Nantes et ayant grandi à Rezé, je suis arrivée à Paris à 18 ans, au prétexte d’un double cursus lettre-philosophie. Un prétexte pour découvrir une autre ville, et vérifier avec les sens ce que j’avais lu dans les livres.

J’ai ensuite vécu un an à Londres, sur un coup de tête. De retour à Paris et après quelques mois à l’EHESS (Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales), j’ai entamé mon premier roman L’abandon des prétentions en même temps que j’ai commencé à faire de la musique et à inventer des concepts bizarres avec Pierre Jouan et Arthur Navellou. 

Aujourd’hui, on ambition se manifeste par le travail : je travaille énormément parce que j’ai mille désirs en tête.

 
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‘‘Je voulais vérifier avec les sens ce que j’avais lu dans les livres.’’

 
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Qu’est-ce qui te donne cette boulimie de création ?

Ce qui me fait avancer, c’est le café, mais aussi, mon chien, l’idée de la mort (il faut agir vite : notre temps est compté), l’amour. L’existence des libraires, qui ravivent l’imaginaire, et des salles de concert, qui ravivent le corps.

Pour moi, une image de l’audace c’est plonger tout habillé dans un lac froid, en sachant qu’on se sentira mieux, grelottant, après l’avoir fait, qu’à regarder la surface en s’imaginant le faire. Se déborder un peu.

Je ne pense pas que l’audace ait un sexe, mais peut-être que dans l’éducation, l’audace a été montrée comme désirable aux hommes plutôt qu’aux femmes ? A vrai dire je n’en sais rien, et mon éducation en est un contre-exemple.

 
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‘‘L’audace, c’est plonger tout habillé dans un lac froid, en sachant qu’on se sentira mieux.’’

 
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De quel projet es-tu fière?

Je sais que la fierté est une sensation très à la mode chez les femmes d’aujourd’hui : je ne suis pour ma part pas sûre de chérir cette sensation.

Je trouve plus vitalisant de sentir que les choses sont en cours, et qu’elles pourraient s’améliorer. Sentir qu’on fait le pas de plus à chaque fois.

Ceci étant dit, j’éprouve une forme de fierté quand je ré-écoute Bruce Lee, le morceau de musique que nous avons composé avec 80 enfants des quartiers nord de Marseille en 2019. Un peu de fierté donc, parce qu’eux en étaient fiers, et que ça ne semblait pas si évident qu’ils puissent être fiers de quelque chose fait dans un cadre « scolaire ». La fierté est surtout une sensation qui se partage.

 
 
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Comment te ressources-tu?

Dans mon lit le soir, quand la journée est finie ? En dansant sur scène ? En allant voir la mer soudain ? Je ne sais pas exactement.

Je n’ai pas de routine de décompression particulière, je ne prends pas de vacances, je ne sais pas faire ça. Ma décompression principale consiste à rire, un peu n’importe quand avec un peu n’importe qui. A faire des concerts aussi, du moins dans le monde d’avant.

Et puis à faire l’amour. 

 
 
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Quelle est ta relation au parfum?

C’est l’idée d’apporter avec soi un monde invisible : entrer dans une pièce en faisant pénétrer avec soi le souvenir d’autre chose. Laisser quelque chose d’impalpable et d’invisible dans la tête des gens que l’on fréquente.

Pour moi, choisir un parfum, c’est se bâtir un foyer dans l’air.

 

Portraits: Capucine de Chocqueuse

Site web du groupe Catastrophe: lacatastrophe.fr