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L'interview de Paloma Castro

Paloma Castro est une “Marcelle” esthete, engagée dans les grands enjeux sociétaux pour un monde plus beau.

 

PALOMA CASTRO

nous inspire

 

Paloma Castro Martinez est une professionnelle de la direction d'entreprise, des affaires publiques et de la communication. Son parcours se trace brillamment grâce aux opportunités qu’elle rencontre et ne manque jamais de saisir, guidée par une immense curiosité, un fort engagement, et restant prête à tout quitter pour satisfaire une envie vitale d’apprentissage.

Elle se définit comme un caméléon. Cette Espagnole a suivi des études de droit et démaré à Bruxelles ne cesse de s’enrichir en changeant de pays, de métier, de culture. Sa signature : imaginer et développer des écosystèmes durables pour résoudre les grands défis sociétaux.

Cumulant les diplômes internationaux, elle a travaillé pour des majors comme McDonalds, ou Paypal, et même LVMH, Lime ou Richement mais aussi dans des startups, et maîtrise sur le bout des ongles les enjeux stratégiques autour de la RSE, la de gouvernance, du numérique ou de l’inclusivité, féminine notamment. Elle est aujourd’hui fondatrice de RYSE, un label de la finance encourageant les femmes à (s’)investir dans l’économie réelle.

Paloma est une « Marcelle » lumineuse et très inspirante. Elégante, dotée d’un sens de l’humour décapant, elle a le sens de la formule. Elle porte une vision constructive sur un monde de chaos et d’espoir, creuset d’opportunités, ainsi que sur la manière dont on peut s’y épanouir.

Nous l’avons interrogée sur sa philosophie personnelle du Beau, celle d’adopter l’inconfort du changement et la légèreté contre la solitude !

 
 

Qui es-tu Paloma?

J’ai 50 ans et une carrière riche d’expériences très diverses. Dernièrement, l’on m’a proposé un projet réunissant l’argent et les femmes et j’ai été partante. Je suis attentive aux grands mouvements géopolitiques. Je cherche à résoudre de grands enjeux sociétaux, et selon moi l’étiquetage des femmes en est un.

Je compare souvent les différents systèmes politiques, et je pense que même dans les situations les plus extrêmes, il y a un équilibre, une opportunité. Il y a un toujours un rebond possible. Les systèmes permettent toujours d'avoir un peu de confiance et d’espoir.

Ainsi, aux Etats-Unis, malgré un climat particulier, rien n’a empêché des femmes extraordinaires de se révéler comme Condoleezza Rise. C’est le pays de tous les possibles.

En Europe, le système est plus alambiqué… Mais d’un autre côté, qu'est-ce qu'il y a de plus beau que l'Europe ?! Quand je te promènes à Paris, je me dis « Ils ont décoré cet endroit pour moi » ! C'est d’une richesse intellectuelle énorme. En fait, c'est le centre du monde. Et tout endroit à Paris où tu poses l'œil est beau. C'est très inspirant pour moi.

Chaque pays a sa façon différente d'exprimer le passé, mais, en France il y a beaucoup à transmettre. C’est comme cela que, même dans le quotidien, on y est bercé dans l'intellectuel. Et ça me fait rêver.

Bien entendu, tout le monde ne connaît pas Sartre par cœur, mais, par exemple quelqu'un comme Emmanuel Macron, quand il s’adresse au peuples, il parle quand même de « situations dantesques ».

 
 

Que penses-tu de la position de la femme aujourd’hui?

Je suis heureuse si je peux inspirer d’autres femmes. Nous sommes parfois un peu en concurrence. C’est dans nos gênes, nous avons été programmées comme cela. Heureusement, l’histoire nous a appris qu’il était nécessaire d’être solidaires et de nous soutenir.

Tous types de femmes ont marqué l’histoire, de Marie-Madeleine qui incarne cette solidité féminine, à Margaret Thatcher, un personnage extraordinairement intelligent, mais qui a fait le vide autour d’elle.

La position de la femme aujourd’hui? Je la trouve équivoque, ambiguë.

Ce qui me tracasse, c’est cette tendance affichée par certaines à presque chercher l’émasculation de l'homme. J'adore la différence, j'adore la complémentarité. Je pense qu’ensemble on fait tellement mieux… Et ce sont des faits : on accorde 68% de plus de chances de réussite à n'importe quelle entreprise qui comporte un bon équilibre homme-femme.

Il me semble qu’on enlève certains rôles aux hommes. On les laisse un peu perplexe… Mais tout ça pour faire quoi ?

 
 

Et la féminité?

La femme nie parfois ses atouts.

Si une femme peut s’apprêter, et se faire belle, c'est un fort atout!

Les atouts des hommes, comme la force physique par exemple, ne sont pas niés. Ils ne vont pas arrêter de monter les escaliers ou de descendre des armoires parce qu'ils sont des hommes et qu’on a décidé que certains atouts ne devaient pas être assumés.

Selon moi, c’est une chance énorme d’être femme. C'est complexe, mais ça l’est aussi parce que parce que la femme, en plus de devoir assumer une vie intellectuelle et responsable, subit une pression qui la pousse à nier ses atouts naturels.

Il lui est aussi compliqué d’assumer toute la complexité de notre corps. Un corps qui qui tous les mois saigne, qui fait des enfants, et qui après rétrécit, qui s'effondre un peu plus tôt que les hommes, qui rencontre de grands enjeux comme la ménopause.

On a aussi un cerveau qui fonctionne différemment de celui d'un homme. Ca n’est pas pour autant que l’on est plus ou moins intelligente, mais cette complexité aujourd'hui existe, et on la vit parfois mal.

 
 

Quels sont les grands sujets sociétaux qui touchent les femmes?

Je constate un phénomène important autour des « communautés ». Chacun essaie de se raccrocher à des tendances qui le rassurent parce que c'est naturel. Tout le monde veut être dans une tribu. On choisit une tendance, et puis une autre, et parfois ces tendances abritent des extrêmes, même dans le woke, ou le women empowerment par exemple. Je ne critique pas, car pourtant, je suis vraiment impliquée!

Ce que je pense, c’est que ces tendances nous proposent le choix un peu facile de dire « Ah, je vais suivre les consignes de ce mouvement et tout ira bien. Et je vais faire comme les autres, et je vais insulter la population masculine, ou je vais faire ça avec les filles qui me suivent et dire des horreurs sur certains positionnements. » Enfin… je ne juge pas, mais je trouve que c'est complexe.

En même temps on a le choix. Il y a plein de tribus ! Dans son rôle de femme, on peut rentrer dans une tribu, mais je pense que c'est plus que jamais à soi-même de déflinir sa propre recette de la sorte de femme que l’on veut être.

Un autre grand sujet, très lié cependant, au niveau mondial, c'est la solitude. Elle est problématique, car elle amène la dépression, et de multiples problèmes psychologiques. Elle est arrivée à cause du covid, par la séparation entre le réel et le digital.

Cette solitude touche encore plus les femmes car elles ont une pression énorme toute leur vie. Tu es qui tu es, mais tu ne trouves pas juste un homme, tu trouves un foyer ; tu n’es pas juste à une étape de ta vie, tu es face à la question « est-ce que je fais des enfants ou pas ? » ; tu n'es pas juste à la retraite, tu es juste avant la ménopause…

C'est pour ça que je pense qu’il faut jouer le jeu de l'art de vivre, et profiter ! Soyons fantasques, même si c'est pour se mettre juste après devant un tableur Excel !

 
 

“Soyons fantasque !”

 
 

Comment était ta famille?

Je viens d'une famille dans laquelle mes parents s'aimaient à la folie. Même s’ils étaient très indépendants.

Ma mère était prof de fac en économie. Mais elle était fantasque à mourir ! Elle ne portait pas de maquillage, parce qu’elle pleurait tout le temps de rire. Son mascara aurait coulé en permanence.

Elle avait beaucoup de goût. C’est elle qui me donne envie de m’exprimer, notamment avec le parfum, les vêtements, … Elle avait le goût de la vie. Tout devait être joli et vivant. Elle était complémentaire avec mon père, un intellectuel pour qui rien n’était jamais assez parfait. Il m’a donné cette exigence dans tout ce que je fais.

J'ai quitté la maison très tôt pour étudier, et je ne suis jamais vraiment revenue. J’ai quitté mon pays par choix.

Cela m'a permis de d'être un peu un genre de caméléon. J’ai compris rapidement comment me glisser dans la culture des autres. C’est ma grande force, car ces changements m’obligent à savoir parfaitement qui je suis pour ne pas me perdre.

Cette vie de caméléon est d’un apport culturel richissime. Par contre, ce sont des sacrifices, et mille petits foyers familiaux que je n’ai pas.

 

Peux-tu nous parler d’ambition?

Je suis en permanence prête à partir avec une valise, parce que c'est ma vie. Je sais déjà les robes, les bijoux, les parfums que j’emporterai.

Je suis comme ça, toujours à la recherche de remplir ma curiosité. Ma quête et mon ambition, c’est d’apprendre encore.

Il me semble que souvent on pense être seule, mais on ne l’est jamais. On vit et on part avec sa mémoire, ses souvenirs, ses parfums de mémoire.

Mais pour moi, tout le monde doit simplement avoir l’ambition d’être heureux.

Je pense que pour cela il est précieux de cultiver les atouts que nous avons reçus. Tout ce que Dieu t'a donné! Tu dois avoir la possibilité de porter du rouge à lèvre, des talons si tu en as envie, d’être habillée comme tu le veux, et surtout de de faire ton travail comme tu l’entends. Ou simplement de faire ce qu’il te plait.

En résumé, je pense que notre ambition doit d’être complète, d'être heureuse dans notre propre plénitude. Et pour ça, on ne doit pas s'enlever nous-mêmes nos propres atouts!

Parfois je me sens incomplète, mais je regarde ce que je fais avec ce qu’on m’a donné. Si tu as reçu l’intelligence, la sociabilité, l’empathie, … c’est une possibilité d’être heureuse, complète, entière dans tes décisions. Vas-y !

 
 

“ Tout le monde devrait avoir simplement l’ambition d’être heureux.”

 
 

Peut-on dire que tu es bien alignée?

C’est une question subtile car à chaque nouvelle expérience, il me semble devenir quelqu'un de différent. Il y a la Paloma de Bruxelles, qui a 23 ans, qui commence à travailler à la Commision Européenne. Et il y a la Paloma qui vient travailler pour LVMH à Paris. Et il y a celle qui quitte tout pour vivre à Londres… Tu vois ?

Evidemment, les valeurs sont les mêmes, mais je crois profondément qu’il faut s’adapter, qu’on ne peut pas rester la même.

Il m’en reste des séquelles, j’ai des marques de vie énormes. Toutes les femmes ont tellement de cicatrices. C’est pour cela qu’il ne faut pas être trop dure avec soi-même. On n’est pas si mal que ça !

Et ça n’est pas parce que l’on s’adapte qu’on manque de caractère.

Moi, j'ai énormément d'énergie, et ça depuis toute petite ! Par exemple, hier j’ai terminé un meeting au sujet de la cryptocurrency à une heure du matin, j'ai passé une semaine compliquée, et j'ai 4 autres clients à côté. Ma vie émotionnelle en souffre plutôt.

Mais j’ai une telle énergie que je peux relever tous les défis tant que ça m’intéresse. Même si un troupeau de buffles me marchait dessus, je ressortirais toujours du fleuve !

J'ai vécu dans une famille très aimante, mais c’est le genre où tu apprends à nager toute seule parce que personne ne va t'apprendre. Et si tu tombes dans la piscine, probablement personne n’allait le remarquer. Débrouilles-toi !

Mais ce qui m'intéresse et me fait vibrer, c'est le Beau. Le Beau intellectuel, le Beau d'une conversation, le Beau d’un style d’écriture ou vestimentaire, … Je suis de formation intellectuelle scientifique, et je raisonne de manière empirique. Je recherche des solutions pragmatiques. Mais ce qui m’alimente, ma créativité, ce sont mes amis, la culture, les arts, … tout ce qui tourne autour du Beau.

Il est partout! Les équations mathématiques, le code, … c’est beau !

Pour moi, le Beau : c’est une alliance entre exigence et esthétique « sans compromis ».

 

 

Que voudrais-tu ajouter?

Les failles et les cicatrices font de toi qui tu es, et ça n’est pas grave. Même les critiques te font grandir, et peuvent t’aider à devenir une personne qui te plait davantage.

Voilà pourquoi si les femmes sont légères, parfois, c’est qu’elles portent une histoire qui les a marquées. Il ne faut pas les juger. Tout le monde n’a pas les mêmes atouts.

En résumé, selon moi, il n’y a pas de stéréotype de genre. Il s’agit simplement de développer une véritable conscience que ta présence change les autres.

Si tu fais ça d’une façon très holistique, très ronde, très complète, très soucieuse de l’autre, et que tu as engagé tous tes talents, tu rendras le monde plus beau car tu vas créer du Beau.

Et que le Beau, c’est vraiment bon.

Nous sommes fières que Paloma aime Aquardente, notre fragrance composée pour sublimer les féminités qui osent vivre avec intensité. Elle lui va comme un gant !

 

Crédits photos: ECCE, DR, C. de Chocqueuse