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L'interview de Sandrine

 

Sandrine Rocher Derichebourg

nous inspire

 
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Que peux-tu nous dire de toi ?

Je m’appelle Sandrine Rocher Derichebourg, je vais avoir 47 ans. Je suis mariée et maman de deux enfants de 18 et 14 ans. Je suis créatrice de mode depuis peu. J’ai d’abord créé LOVE IS LIKE A ROSE, des robes de mariée sur-mesure, puis j’ai décliné mon univers avec L.I.L.A.R Paris où je propose des costumes sur-mesure et du prêt-à-porter. Tout est confectionné dans mon atelier-showroom rue Saint Honoré à Paris, à part une petite partie des costumes sur-mesure qui sont fabriqués chez un maître tailleur à Porto.

Ma passion c’est le cinéma, j’ai fait des études dans ce milieu. Mais j’ai une passion pour à peu près tous les arts, tout ce qui est créatif et qui part de l’imaginaire…

J’ai été comédienne il y a très longtemps, et j’ai vite arrêté. Puis j’ai eu mes enfants et j’ai décidé de reprendre mes études à la fac pendant que je les élevais. Et c’est là que j’ai commencé à réfléchir...

 
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‘‘J’ai réalisé qu’on n’a pas besoin d’être comme les autres pour se réaliser.’’

 
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Quel a été ton parcours ?

Je n’avais pas mon bac. Quand j’ai eu ma fille, j’avais envie de lire des livres. J’avais une envie de revenir à l’école, je devais avoir 29 ans… J’ai travaillé et obtenu mon diplôme, ce qui m’a permis de faire des études universitaires.

J’ai hésité entre me lancer dans des études de psychologie ou du cinéma. J’ai choisi le cinéma parce que c’est une passion que j’ai en moi.

Pendant mes études, j’avoue que j'allais en cours pour écouter des histoires plutôt que pour être la première de la classe. Dans le cinéma, on parle beaucoup d’histoire. J’ai vu beaucoup de films d’époque et ça m’a énormément nourrie.

En allant en cours avec tous ces jeunes de 18/20 ans, je me suis rendue compte qu'on n'avait pas besoin d’être comme les autres ou d’avoir un parcours typique pour se réaliser.

Je voyais tous ces jeunes et parfois je me sentais plus jeune qu’eux parce que je sentais en eux un blocage. Je les regardais, et je me disais, en fait c’est possible de faire des choses quand on est très très occupée ! Finalement, rien ne m’a empêché d’obtenir mes diplômes et d’y arriver.

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‘‘Je pensais qu’il fallait être née dans le milieu.’’

 
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Quel a été ton déclic pour te lancer dans la mode?

Depuis toujours j’avais une véritable culture “mode”, mais je n’avais jamais osé me lancer. Je pensais qu’il fallait être née dans le milieu.

En reprenant mes études, cela m’a énormément forgée. J'ai compris qu’on peut toujours y arriver si on est passionné ! Et j’ai eu un déclic. J’ai osé y aller alors que je ne connaissais personne.

Quand j’ai eu mon diplôme, je ne voulais surtout pas travailler dans le cinéma, ni travailler dans un bureau. J’avais envie de développer un univers, une façon de voir les choses. J’avais envie de parler des costumes, du cinéma et de la mode. Et je me suis dis à moi-même : “Puisque tu as réussi à avoir deux enfants, tu vas pouvoir essayer de faire ce dont tu as toujours rêvé depuis toujours : la mode. Tu as fait une école de mode ? Non. Tu sais dessiner ? Oui. Eh bien fais ! Tu te fiches de ce qu’en pensent les autres? Oui, le regard des autres n’a aucun effet sur moi.”

Je me suis lancée aveuglément. Maintenant quand j’y pense j’en rigole ! Je me suis lancée parce que je pouvais être plusieurs personnes en une personne. Je n’avais pas de budget, mais j’avais les idées. C’est parce que j’étais multi-casquettes que j’ai pu me lancer. Je me suis dit: “je vais tout faire !”

 
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‘‘Je n’avais pas de budget, mais j’avais des idées.’’

 
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Raconte-nous tes premiers pas d’entrepreneure…

J’ai commencé par beaucoup dessiner. J’ai construit un book. Cela a pris du temps car je suis timide et j’ai mis du temps à l’assumer.

Je me suis intéressée aussi à la méthodologie pour monter une société, choisir des tissus. J’ai visité beaucoup de salons. Par contre, j’ai un regret : je n’ai pas regardé assez la concurrence ! Mais d’un autre côté, c'était un bon point: ça m’aurait peut-être donné des complexes.

J’ai été obsédée par le fait d’être fiable, convaincante. J’ai vraiment appris toute seule. Quand je suis allée voir la banque, j’ai osé dire que j’étais autodidacte et que je n’avais pas fait d’école. Mais je connaissais le dossier !

J’ai d’abord fait fabriquer une robe de mariée, un costume de marié, des vêtements pour les invités et des tenues pour les enfants. Puis j’ai réalisé moi-même une vidéo. C’est avec cet outil que je me suis présentée auprès de la banque et du confectionneur. Il fallait les convaincre! J’ai expliqué mon parcours à travers cette vidéo avec une façon de voir le mariage, le vêtement… J’ai donné une ambiance à un univers pour exister.

 
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"J’ai vraiment tout appris toute seule."

 
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Quelle est ton ambition?

Je veux montrer que ce que je fais ce n’est pas un caprice ou un passe temps. Vraiment je veux y arriver ! Je ne fais pas ça pour me distraire ou pour flatter mon ego.

J’aurai réussi quand mes carnets de commande seront complets ! - Je n’ai pas à me plaindre parce que ça marche bien - Le jour où je me rémunèrerai ou que je pourrai engager plus de personnes, c’est ça qui compte ! Devenir autonome, réussir à tout payer tout grâce à mes ventes. J’y arrive tout doucement!

Je ne lâcherai pas, car on m’a fait confiance, et quand on croit en moi, je vais au bout.

Mon ambition, c’est prospérer à taille humaine. Je n’ai aucune ambition de super-woman, aucun rêve de domination ou de devenir riche. Ce qui compte pour moi, c’est rendre les gens heureux en faisant de beaux designs. C’est un bonheur pur !

J’ai commencé à me réaliser professionnellement quand j’ai eu 40 ans. J’ai un espèce de détachement par rapport aux ambitions dans la vie. Je ne me visualise pas d’une certaine manière dans le futur. Ce que je veux c’est développer cette éthique personnelle qui consiste en consommer mieux, pas trop acheter, rester raisonnable... Mais en même temps, cela ne m’empêche pas d’être coquette, d’aimer la frivolité!

Je crois qu’il n’y a pas grand chose qu’on ne peut pas se permettre de faire dans la vie, à part de ne pas respecter l’autre. A ce titre, c’est libératoire de vieillir, parce que plus on fait de choses farfelues, mieux c’est accueilli !

 
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Quelle

est ta vision de la féminité?

Être féminine, c’est s’assumer pleinement. Assumer son côté femme.

La féminité, c’est ce qui nous rend différentes des hommes. On a une autre sensibilité. Je pense qu’il faut la revendiquer et s’assumer entièrement. Dans l’envie de se mettre en valeur, l’envie de bien vieillir...

J’ai du mal avec ceux qui critiquent le physique des filles, ou avec celles qui ne se trouvent pas belles… Ça ne veut rien dire ! Il y a énormément de femmes que je trouve tellement belles et séduisantes parce qu’elles sont bien avec elles-mêmes alors qu’elles ne voient pas forcément ça… Je trouve qu’il faut être bien dans sa peau et ne pas s’excuser d’être là !

Mais j’ai un truc avec le féminin/masculin, j’adore ça ! C'est-à-dire que j’aime bien la féminité chez un homme. La féminité, c’est être bien avec ses attributs, avec soi-même.

Le masculin/féminin chez une femme, c’est bien aimer les hommes et en même temps les défier quand même. C’est mon petit côté provoc… Surtout quand je pique la chemise de mon mari ! Piquer une chemise d’homme, un pantalon et réussir à être attirante ou désirable, c’est un super défi ! On a pas besoin de porter des talons aiguilles pour être “sexy” !

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Comment te parfumes-tu?

Je porte trois parfums ensemble. Le premier c’est celui que mon chéri m’avait offert lorsqu’on s’est rencontrés. J’y ajoute celui que je portais quand mes enfants étaient petits, et un musc. Le mix des trois, c’est mon odeur.

J’adore le parfum ! Une femme n’a pas besoin de beaucoup de maquillage, pas du tout parfois. Mais sentir bon, c’est essentiel. J’aime beaucoup l’odeur du propre… Pour moi, c’est inconcevable de ne pas se parfumer.

Mon parfum Marcelle Dormoy préféré, c’est Nacarat, pour sa sensualité et sa gourmandise, et parce qu’il correspond bien à ma facette très empathique!